samedi 7 février 2015

SCC4/1 - ÉTAT MOYINI, ÉTAT MOBOMI ?

Janvier 2015. Mon système informatique a énormément de ratés. Mais bon, on se débrouille quand même…

Juste à temps et suffisamment pour me permettre de suivre en direct une nouvelle tentative d’assassinat de la constitution, un coup d’Etat constitutionnel manigancé et opéré par les sorciers, les « services » et les crapuleux : le passage en force devant l’Assemblée nationale, le 17 janvier 2015, à l’arraché, pendant le week-end, un samedi qui était également un jour férié et le jour de la commémoration de l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba, nuitamment, vers 23h30, d’un texte, présenté par Shabbo, le constitutionnaliste félon et tout nouveau (depuis le 7 décembre 2014) sorcier régalien en charge de l'Intérieur,  devant permettre une prolongation de fait, au-delà de leur terme, des mandats présidentiel et législatifs qui viennent normalement à expiration en 2016.

Une nouvelle loi électorale a donc été adoptée par des « élus » corrompus et directement intéressés à la manoeuvre
- Ohooh ? En politique aussi c’est l’économie de marché qui prévaut, Nat ? Et les élus de la majorité n'ont donc rien d’autre à négocier que leurs fesses, rien d’autre à monnayer que leurs votes ? Et se montrent-ils toujours disposés à accomplir leurs devoirs conjugaux de membres de la majorité présidentielle mais jamais gratuitement ? Et jouent-ils du croupion et font-ils des manières… Nzoto na biso ezali ofele te !, avant de se faire troncher et boutiquent-ils leurs voix au mieux de leurs intérêts ? C'est bien ça, Nat ?
- Chuttt ! Gare aux imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits, fieu !
- Ohooh ? Gare aux vérités inconvenantes ?
La loi électorale ainsi votée par l’Assemblée nationale visait à conditionner la tenue de prochaines élections présidentielles et législatives à l’organisation préalable et à l’achèvement d’une opération d’identification des citoyens confiée à un organe nouvellement et spécialement créé à cet effet, l’Office National d’Identification de la Population (ONIP).
Cette manœuvre, imaginée par Shabbo, alias "Le Faussaire" et "Le pyronane" avec l'aide de quelques philosophes-conseils, politologues-tapins et juristes-paillassons au service du système sorcier, devait normalement permettre de maintenir à leurs postes, pendant de longues années encore (on parlait même de quatre à cinq ans), non seulement la Haute Hiérarchie en place, ses sorciers régaliens affidés et feudataires inféodés mais aussi 
- Chutt !
les votants eux-mêmes, à savoir les membres de l’Assemblée nationale directement intéressés par cette opération mystificatrice, ces sorciers de troisième rang régulièrement invités à « passer à la questure » pour y percevoir leurs plantureux émoluments et différents avantages connexes, mais qui reçoivent aussi, de la main à la main, des « collations » ou « motivations » particulières à l’occasion d’un vote d’une loi « importante pour le système en place » et à qui les « services » font bien comprendre qu’en cas de nouvelles élections, leurs candidatures pourraient fort bien ne pas être retenues et qu’ils pourraient ne pas être réélus…

Les députés dits de l’opposition ont certes chahuté, tempêté, gueulé, crié, sifflé, chanté « Voler n’est pas bon » de Zaïko Langa-Langa à l’adresse de
- Chutt ! Atteinte à l'ordre public !
Shabbo, le constitutionnaliste félon et sorcier régalien chargé de l’Intérieur… Mais ils n’ont rien pu faire.
Ils ont quitté la salle avant le vote. Certains dirigeants de l’opposition ont alors appelé la population à manifester...


Et voici que la population s’est levée et que le barouf a commencé !
Les lundi 19, mardi 20 et mercredi 21 janvier 2015
Le match a été interrompu ! Le public... Faux-têtes ! Miyibi ! Crapuleux ! Dégagez ! Cassez-vous ! Tolembi na pasi ! Bolongwa ! Tokosilana na bino !, est descendu sur le terrain et a arraché les poteaux et les marquoirs, fait fuir les arbitres et juges de ligne accusés de corruption !

Confusion totale et panique générale dans la sorcellerie ! Sur ordre de la Haute Hiérarchie, des mesures drastiques de sauvegarde ont immédiatement  été prises par Ysengrin, l’administrateur général des « services » et grand organisateur des crimes d’Etat : 
Lieux stratégiques placés sous le contrôle d’agents des « services » en civil.
Déploiement de corps habillés en bleu (sous les ordres du général Nyamakan alias Esprit de Mort), de la Leni et des forces armées de la République autocratique du Luabongo, des éléments du bataillon PM du camp Kokolo (sous les ordres du colonel Djidjadja dont on dit qu'il serait plus brutal encore que le général Nyamakan) de bérets noirs et de bérets rouges de la Garde Spéciale Présidentielle (sous les ordres du général Zeban), avec chars de combat, armes et munitions de guerre.
Coupure de la connexion Internet et suspension du service de messagerie téléphonique SMS depuis le mardi 20 janvier dans la matinée.
Plus de réseaux sociaux, de Twitter, d’Instagram, de Skype, de Facebook, de Whatsapp, de Viber, de Youtube.
Brouillage du signal de Radio France Internationale RFI.
Signal d’émission de la radio-télévison JUA de Lubumbashi coupé.
On se rappellera que le signal d’émission de Canal Kin Telévision CKTV (appartenant à Jean-Pierre Bemba Gombo) et de la Radio télévision Catholique Elikya  RTCE avaient été coupés depuis vendredi 16 janvier 2015 vers 22 heures pour avoir diffusé un message de l’opposition appelant la population à manifester.

Dans le but de prendre la tête de la manifesstation, plusieurs cadres et militants des partis de l’Opposition (Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Jean-Claude Muyambo, Franck Diongo, Delly Sessanga, etc) ont passé la nuit de dimanche 18 à lundi 19 janvier 2015 dans les sièges de leurs partis, sur l’avenue de l’Enseignement en face du Palais du Peuple.
Ils y ont été 
- Chutt ! Association de malfaiteurs ! Incitation à la révolte contre les autorités !
séquestrés par des policiers et des Bana Mura de la Garde Spéciale Présidentielle (GSP) à partir de 1h du matin et n’ont pu être « libérés » que vers 16h30

Des milliers de manifestants, venus spontanément des quatre coins de la capitale, ont affronté les forces de l’ordre à Matonge et Kasa-Vubu, dans le périmètre compris entre les avenues Kasa-Vubu, Enseignement, Ethiopie, Huileries, Gambela, Victoire et le Boulevard Triomphal.
Et aussi dans différents quartiers de tous les districts de la ville-duché d’Expo (alias Mboki, lokola "Mboka ya ba ndoki") . Non seulement dans les districts du Mont-Amba et de la Tshangu mais aussi dans ceux de la Funa et de la Lukunga.
A Kingabwa, à Lemba, à Matete, à N’djili (où les bérets noirs du bataillon PM se sont distingués dans la répression des manifestants), au Mont-Amba, au Mont-Ngafula, au Rond-point Ngaba, à Makala, à Yolo-Ezo et à Mombele, sur Kapela, à la place Victoire, sur la place de la 7ème Rue et autour de la 12ème Rue de Limete, du côté de l’avenue Assolongo à Bandalungwa, à l’UPN, à Delvaux, à l’Ozone …

Barricades de fortune, pneus enflammés, jets de pierres. Attroupements dispersés à coups de gaz lacrymogènes et autres grenades « assouplissantes » selon les termes d’un colonel de la police. 

Tirs de balles réelles non-précédés de tirs de sommation. 
Hommes en uniforme  débarquant 
- Chutt !
à l’Hôpital général de référence, s’en prenant aux personnes commises à la surveillance des entrées de l’hôpital pour avoir permis des visites aux blessés et ouvrant le feu au niveau du pavillon 4, touchant quatre personnes.

Plusieurs centaines de manifestants, militants, étudiants ont été arrêtés et entreposés sans mandats d’arrêt dans les cachots des parquets de la Gombe, de Kalamu, de N’Djili et de Ngaliema ou transférés à l’Université Libre de Makala et entassés dans le « parloir ». Ou dans de nombreux cachots clandestins. Certains opposants connus sont également arrêtés. Sous les prétextes les plus divers. Ainsi Jean-Claude Muyambo (président de la SCODE, ancien parti de la majorité présidentielle ayant rejoint l’opposition), arrêté à son domicile, dès le mardi 20 janvier, pour une obscure affaire d’abus de confiance et de stellionat qui avait été classée sans suite par le Parquet Général de Lubumbashi depuis juin 2014. Acheminé aux bureaux des « services » situés au croisement des avenues de l’Equateur et des Aviateurs, puis aux « 3Z » en face de la Primature, le bâtonnier Muyambo a finalement été transféré à l’Unimak où il a rejoint, notamment, Eugène Diomi Ndongala, Jean-Bertrand Ewanga, Vano Kalembe Kiboko, Mike Mukebayi, Edy Kapend. De même que Mopoie et Bangazegino, bénéficiaires de la loi d’amnistie mais n’ayant jamais été libérés. Tel est aussi le cas de Christopher Ngoyi Mutamba (président de l’ONGDH Synergie Luabongo Culture et Développement et co-fondateur de « Sauvons le Luabongo », une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile crée en 2014 pour lutter contre des propositions de modification de la constitution) arrêté le 21 janvier vers 20h à l’Hôtel Matonge, où logent les activistes de droits humains venus des provinces, par plusieurs hommes dont certains portaient l’uniforme du bataillon PM, le bras armé du Saint-Office.

Treize sous-ciats ont été pillés, vidés de leurs armements ou incendiés.
De même que le bâtiment administratif du bourg autonome de Ngaba, sur l’avenue Kianza, non loin de l’avenue de l’Université, incendié lui aussi.
Pillage de la concession de Luabongo Metal, à Limete, envahie par des « constructeurs anarchiques » qui se sont emparés de nombreuses machines : foreuses, raboteuses, tables métalliques, compresseurs et même une presse de 250 T. De même que des machines et matériels des sociétés Penalu et Afretin
Les établissements et les personnes suspectée de collaborer avec le système sorcier ont été particulièrement visés. La toute nouvelle maison de Koffi Olomide, sur Oshwe (à côté de la terrasse l’ancien Mayaza où les sorteurs viennent boire leur Primus, en savourant des morceaux de cabri et des tranches de kwanga qu'ils envoient un "petit" leur acheter dans le quartier) a été caillassée par la population pour 

- Chutt ! Destruction méchante de biens !
cause de soutien affiché du chanteur-violeur à la Haute Hiérarchie. On raconte aussi que des manifestants ont mis le feu à l’église où va prier le commissaire provincial de la police de la ville-duché d’Expo (ayant le grade de commissionnaire divisionnaire adjoint correspondant à celui de général de brigade dans l’armée), responsable de la répression armée non seulement des manifestations de 19, 20 et 21 janvier mais aussi de celles des 11 et 12 janvier 2015 et, précédemment encore, de l'Opération Likofi lancée le 15 novembre 2013. Où prie ce général ? Baruti Tabernacle au quartier Righini ou
- Ohooh ? Eglises wana ba salisaka batu te ?
l’Eglise de l’apôtre Léopold Mutombo ? Saccage également, pour faits de « collaboration », des infrastructures de l’Université Simon Kimbangu USK. Saccage aussi d’une cinquantaire
- Ohooh ? Au lieu de s’en prendre à Crec ou à Sinohydro ? Ou à la Sicomines ? Trop bien protégés dans leurs camps retranchés ? Assistés, si nécessaire, par des corps habillés en bleu et en kaki déployés autour de leurs établissements ?

- Chutt ! Allégations tendancieuses et supputations malveillantes ! Rastreins, fieu !
de magasins tenus par des commerçants chinois (et mettant en vente un peu de tout : des produits de beauté, des mapapa, des chaussures et des vêtements, des ventilateurs, etc) sous le couvert, habituellement, d’un national, propriétaire prête-nom. On rapporte que les devantures de commerces de la place Sainte-Famille et de la place Pascal auraient été défoncées par 
- Chutt ! Atteinte à l'ordre public !
les corps habillés de la police eux-mêmes, ouvrant ainsi la place aux émeutiers. Les commerçants chinois sont devenus les boucs émissaires privilégiés de tous les débordements populaires. Ils sont accusés, tout à la fois, de soutenir le régime en place et de faire une concurrence déloyale aux tenanciers de ligablos et autres petits commerçants nationaux.
Plusieurs ressortissants chinois ont été grièvement blessés.

Ecoles, magasins et marchés fermés. Circulation des bus interrompue. Banques commerciales, compagnies de téléphonie cellulaire, services douaniers, agences de voyage bloqués. Terminaux de paiement électroniques et distributeurs automatiques de billets devenus inopérationnels. Nombreuses activités tributaires de services informatiques arrêtées suite à l’interruption de la connexion internet. Ralentissement voire cessation des affaires. Manque à gagner considérable des entreprises et des services publics.
Difficultés rencontrées également par les particuliers : problèmes de liquidés et d’approvisionnements, transferts d’argent suspendus, ralentissement des procédures de paie.
Par ailleurs, certains flottements insolites
- Ohooh ? Une « poignée d’éléments incontrôlés en uniforme » qui auraient été manipulés et instrumentalisés par des « instigateurs » ? N’est-ce pas là un signe inquiétant pour l’actuelle configuration sorcière du pouvoir, Nat ?
- Chuttt ! Gare aux pressentiments imprudents et inconsidérés, fieu !

sont signalés çà et là parmi les corps habillés en bleu, qui n’étaient pas toujours sur la même longueur d’ondes que les « kakis » (et, surtout, les Bana Mura) et qui ont paru même, parfois, être tentés de faire cause commune avec les manifestants.
Par ailleurs encore, les hommes d’affaires aussi s’impatientent et redoutent qu’une crise interne de nature politique n’amplifie le risque d’une baisse de l’activité économique liée à la dégringolade des cours des matières premières et, notamment, du pétrole, de l’or, du cobalt et du cuivre. 

Les sorciers, les « services » et les crapuleux se retrouvent ainsi soumis aux pressions non seulement de « la rue » (à laquelle le Sénat s’est déclarés être très sensibles, avec une habileté manœuvrière évidente, justifiée notamment par le fait que le mandat des sénateurs eux-mêmes est venu à expiration depuis des années et qu’ils sont tous candidats à une réélection via de nouvelles assemblées ducales à installer prochainement) mais aussi des « hommes d’affaires », des fournisseurs d’accès à Internet et opérateurs téléphoniques et de tous les établissements et ambassades utilisateurs de services informatiques. Et, bien sûr, de la communauté chinoise et de la communauté internationale des biens-pensants
- Oui, Nat, mais 42 morts, c’est quand même embarrassant, non ? Et 4 morts encore à Goma ?
- Ekufeli te, fieu ! C'étaient des bandits, des pillards ! On ne pouvait que les arrêter ou les immobiliser ! Force devait rester à la loi !


Les sorciers, les « services » et les crapuleux ont donc été obligés de faire marche arrière et d’ordonner le retrait des dispositions litigieuses précédemment adoptées par l’Assemblée nationale.
Mais nullement repentis et devenus enragés, voilà qu’ils se déchaînent et clament leur indignation
- 42 morts, dis-tu ? Lokuta monene ! Ce sont les ONG de défense des droits de l’homme dont tout le monde sait qu’elles sont « prêtes à toutes les compromissions pour discréditer le régime » qui rapportent ces mensonges !
- Oui, Nat, mais les restrictions apportées à la liberté de l’information et la répression brutale des manifestations, au vu et au su de tout le monde, à coups de balles réelles tirés sur une population désarmée, avec un bilan probable d’au moins de 42 morts dans la seule ville d’Expo, en seulement deux ou trois jours de manifestations, c’est vraiment très embarrassant !
Ils avaient résisté, ils devaient être maîtrisés, c'est la loi, fieu ! Il fallait les arrêter ou les immobiliser !
- Après les morts de l’opération Likofi, 42 nouvelles victimes, sans compter celles des villes de l’intérieur du pays, ça commence à peser lourd, non ?
- 42 morts, c’est vous qui le dites et je ne vous le permets pas, s’emporte ... Tshaku !

Tshaku, en effet, très fâché contre "batu oyo bazopanza sango ya liwa ya lokuta", s'empare à présent du micro et fait irruption dans la conversation, récuse les critiques de l'opinion publique tant nationale qu'internationale ! Et le menteur public et sorcier régalien chargé  de la mobilisation, de la propagande, de l'animation politique (se posant en « éducateur du peuple » et en « coordinateur stratégique de la pensée unique » à l'usage des ensorcelés) de s'indigner: "C’est la FIDH qui raconte ces bêtises, une organisation qui s’est spécialisée dans la diffusion d’informations intrusives portant atteinte à la souveraineté nationale des Etats ! Alors que pour nous, ce qui compte c’est l’avenir du pays, le progrès, le développement, la modernité. Et le véritable bilan des émeutes, pour nous, c’est ceci : des activités commerciales complètement paralysées, une grave pertubation des circuits économiques et 61 bus et minibus de la Translu détruits ou immobilisés par les émeutiers ! Des bus qui avaient été mis par le Grand Conciliabule à la disposition de la population ! Et qui ont lâchement été incendiés ! Ou dont les vitres et pare-brises ont été cassés méchamment ! A partir de maintenant, les autorités de la sorcellerie ne pourront plus être tenues pour responsables des problèmes de transport de la population Luabongaise ! Celle-ci ne devra plus s'en prendre qu’à elle-même !"

En fin de semaine Ya André, alias Haut-Sommet, grand supporter de Zaïko et « patron » très intéressé d’une société de bus (le bus New-Transkin alias bus « Kimbuta », censés appartenir à la ville-duché d’Expo ?) gérée avec le concours d’un opérateur économique chinois, est revenu d’urgence d’Afrique du Sud où 
- Chutt !
il suivait des soins médicaux. Très inquiet pour l’avenir de son orchestre et de sa société de transport, Ya André a, comme d’habitude, essayé de calmer le jeu et s’est prononcé en faveur de la prise en charge des funérailles des victimes par l’Etat… C’est la stratégie habituelle d’apaisement des sorciers !
Ya André n’a pas précisé cependant le nombre de victimes prises en charge. Et qui était en droit de se dénoncer comme parent d’un insurgé ou avouer ainsi appartenir à la famille d’un Gavroche ou d’un Mbrekete, d’un fauteur de troubles  
- Ohooh ? Est-il vraiment sans danger de se présenter dans l’enceinte de l’Inspection générale de la police ou au camp Tshatshi et de réclamer le corps d’un disparu, Nat ? Comme un Joseph d’Arimathie ? Et de s’accuser ainsi d’être le parent irresponsable, l’ami douteux ou le voisin suspect d’un djeun mort par balles ou décédé sous les coups de poing, de matraque, de crosse, de bottine et de ceinturon des policiers, des agents des « services », des bérets rouges ou des bérets noirs ? Ne risque-t-on pas d’être poursuivi pour accusations mensongères portées contre les forces de l’ordre, atteinte aux droits de l’homme en armes, incitation à la haine des corps habillés ? Ou pour apologie du terrorisme, autodéfense non-autorisée ou complicité de tentative d’insurrection ? Ou comme « auteur spirituel » d’incendies volontaires, actes de pillage et incitation à la haine raciale, notamment contre les personnes de race chinoise »
- Chuttt ! Avec le Saint-Office et les juges qui obéissent aux commandements des militaires, on ne peut pas rigoler, fieu ! Gare aux imputations dommageables, allégations infondées et malveillantes, propos tendancieux et travestissement des faits !
- Ohooh ? Gare aux vérités inconvenantes ? C'est bien ça, Nat ?
Sans indiquer non plus à combien s’élèvera la contribution et quel sera le niveau de cette prise en charge. Celui des funérailles de Tabu Ley ou d’Emeneya Kester enterrés à la nécropole « Entre Ciel et Terre » de la N'Sele ? Celui des funérailles du colonel Mamadou Mustafa Ndala assassiné et promu au grade de général de brigade ? Ou celui des funérailles des quinze supporters de l'AS V.Club tués par les corps habillés en bleu à l’issue du match ayant opposé leur équipe au TP Mazembe au stade Tata Raphaël et dont chaque famille avait reçu une enveloppe contenant la somme de 2.500.000 Francs Luabongais ?
Rien de tout cela n’a été précisé.
On ne sait pas non plus si cette prise en charge concerne uniquement les morts par balles dont les familles ont réussi à localiser les corps… tout en n’ayant pas pu les retirer « au motif que l’Etat s’est engagé à s’occuper de leurs funérailles ».
Ou si elle concerne également les morts non-recensés, ceux du Rond-Point Ngaba, notamment
- Ohooh ? Ne dit-on pas que l’un d’entre eux serait... le neveu d’un sorcier légataire de très haut niveau directement apparenté à une des maîtresses de la haute Hiérarchie ?
- Cela se dit, fieu ! Mais pas en public...
- Ce jeune homme, dont on a « eu du mal » à retrouver le corps, aurait-il été abattu par inadvertance « alors qu’il passait par hasard dans le coin » ?
- On le raconte fieu !
 Mais on n'a pas intérêt à le répéter...
- Le commissaire provincial de la police de la ville-duché d’Expo aura-t-il finalement des comptes à rendre à quelqu’un ?
- A une des maîtresses de la Haute Hiérarchie sans doute mais certainement pas à la population, fieu ! Et tu aurais grand intérêt à ne parler de ça à personne ! Rastreins, valet !
dont les corps avaient été jetés (les corps habillés travaillaient en équipes: les uns prenaient les cadavres par les épaules et les autres par les jambes) dans un camion ou sur le plateau d’un pick-up, dissimulés sous une bâche et 
- Chutt !
emportés on ne sait où par des équipes de nettoyage et de désinfection des corps habillés en bleu commandés par les généraux Gimana2 et Nyamakan.
Ou encore les morts dont les corps, effectivement déposés à la morgue de l’hôpital général de référence d’Expo, ont entre-temps disparus, retirés par des agents des « services ». Nuitamment et sans signature de décharge.
42 morts seulement ? On peut sérieusement en douter.

Après un « meeting » au croisement des avenues Kabambare et Huileries, à proximité et sous la protection des corps habillés en bleu du Camp Lufungula, Ya André, le sorcier proconsulaire « élu » à la tête de la ville-duché d’Expo, vêtu de blanc et portant une banderolle blanche sur la tête « en signe de paix », a « pris un bain de foule » sur le Boulevard du 30 juin, encadré par un essaim de Pomba, d’agents des « services », de «Kuluna repentis » et de nouveaux Mazembrakos : des Wewa recrutés à cet effet par l’Hôtel de ville, contre certaines promesses démagogiques qui pourraient bien, un jour ou l’autre, se retourner contre leurs auteurs.
Haut-Sommet n’a évidemment pas pris le risque de se montrer du côté de Kingabwa, de Matonge, de Lemba, de Matete, de N’djili, du Mont-Amba, du Mont-Ngafula, du Rond-point Ngaba, de Makala, de Yolo-Ezo et de Mombele, sur Kianza, sur Kapela, à la place Victoire, sur la place de la 7ème Rue et autour de la 12ème Rue de Limete, du côté de l’avenue Assolongo à Bandalungwa, à l’UPN, à l’Ozone …

Etat Moyini, Etat Mobomi comme l'a dit le député lumumbiste Franck Diongo.
Un Etat qui gouverne contre le peuple et qui tue sa propre population est un Etat ennemi du peuple, un Etat assassin.

Au Luabongo, c’est en janvier particulièrement, juste près les fêtes, que les systèmes sorciers se plaisent à assassiner : le 2 janvier (Mamadou Ndala), les 4, 5 et 6 janvier (la population), le 16 janvier (Mzee), le 17 janvier (Patrice-Emery Lumumba) et les 19, 20 et 21 janvier (la population encore)




Ndlr (2016) : On se demande peut-être ce que sont devenus les cadavres de certains manifestants assassinés par l’Etat… Des « corps de l’Etat » sur l’identité desquels il est interdit (au personnel de la morgue) de s’interroger !, des cadavres non remis aux familles et devenus la propriété des « services » ?

Transformés en "foetus" ou en "indigents", ils auraient (suppose-t-on) été encaqués dans un charnier à Maluku !

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Et vous vous demandez où trouver un plan de la ville, un menu de la semaine ou une table des matières quelconque… et comment avoir accès à chacune des différentes séries de séquences du buku « sorciers, services et crapuleux » ?
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